Le caducée (ou bâton d’Hermès)

Le mot latin « caduceus » signifie: « bâton (de pélerin) ».

Le caducée est un symbole très répandu de la tradition égyptienne et qui s’apparente directement à l’étude alchimique.

C’est un symbole présent dans un nombre incroyable de civilisations et encore très répandu de nos jours comme emblème du corps médical.

Représentées dans le caducée, les polarités sont parfaitement équilibrées.
Circulant librement le long d’un bâton central (représen­tant la colonne vertébrale) et se croisant en différents points pour finalement atteindre le sommet, parfois représenté par une pomme de pin (glande pinéale), ces serpents atteignent leur apogée s’ouvrant sur une paire d’ailes (symbole de l’illumination).
Le serpent, quant à lui, fait souvent référence à la vie (voire le renouveau notamment grâce à la mue) et à la mort.

Dans l’approche indienne, sanskrite, le baton est l’axe du monde, autour duquel va monter ou descendre l’énergie vitale et cosmique de la Kundalini (traduction : serpent de feu, mais aussi manifestation du Chi chinois, du Ki japonais).
Les deux serpents symboliserait le passage, un pour qu’elle arrive, l’autre pour qu’elle parte.
Dans cette tradition, reprise par le Yoga et le Tantrisme, le caducée et la représentaion parfois très précise des serpents et de leurs 7 intersections peut illustrer  les chakras (les roues du corps). 
Le caducée serait attribué à l’éveil spirituel du yogi.

 Il semble que le dieu égyptien Thôt (à tête d’Ibis), inventeur de l’écriture et des arts, peseur des âmes qui accompagnait le passage de la vie vers la mort et était également le messager des dieux ait pu en avoir un aussi.
La trace en serait le premier rôle d’Hermès, c’est-à-dire Hermès psychopompe (celui « qui conduit les âmes »).
Ne pas confondre avec son appellation donnée au IIIème siècle par les Grecs (Trismégiste, c’est-à-dire « Trois fois grand » !).

Hermès Trismégiste :

Hermès Trismégiste (Hermès trois fois très grand ) est le nom que les Grecs anciens avaient donné au dieu égyptien Thot, qu’ils considéraient comme l’initiateur de tout le savoir humain.

Les alchimistes en avaient fait le maître fondateur de l’alchimie et lui attribuaient la paternité d’un grand nombre d’ouvrages.
Le « Traité de l’or » ou « la Table d’émeraude » est l’ouvrage de base que tout alchimiste se doit de connaître. On trouve dans ces œuvres rédigées en réalité au Moyen-Age par des auteurs inconnus, des réflexions philosophiques et religieuses, à côté de recettes de laboratoire.

Les Alchimistes n’ont pas manqué de donner eux aussi leur explication du caducée, puisqu’Hermès est aussi leur dieu :
les deux serpents représenteraient les principes antagonistes (soufre/mercure, fixe/volatil, humide/sec, chaud/froid) qui doivent s’unifier dans l’or unitaire de la tige/axe du monde.
De ce point de vue l’alchimie vise la transformation intérieure, l’initiation.